S’il n’est pas le plus grand combattant que l’on puisse trouver dans
nos eaux, tous s’entendront que le doré jaune détient ses gallons pour
la qualité incomparable de sa chair blanche et délicieuse comme la
perchaude. Comme cette espèce est présente tout près de chez nous (au
fleuve entre autres), pourquoi ne pas tenter l’expérience d’en capturer
quelques-uns?
Comme
il s’agit ici d’une initiation à la pêche de cette espèce, je vous
épargnerai les détails scientifiques reliés à ses habitudes de vie, et
je m’en tiendrai aux règles de base. Toutefois, pour plus de détails,
n’hésitez surtout pas à venir nous rencontrer sur notre site
Tout
d’abord, le doré est un poisson lucifuge, c’est-à-dire qu’il fuit la
lumière. Il est donc plus facile de le capturer durant des périodes de
faible luminosité, mais je n’entends pas par là qu’il ne mord jamais
durant le jour, bien au contraire. Il nous suffit simplement de trouver
des structures où il cherche refuge durant ces périodes. En général,
une chaîne de roches chutant assez rapidement vers les profondeurs
convient parfaitement au doré, et ces dans ces endroits qu’il vous
faudra le chercher.
En ce qui concerne l’équipement, ne vous
compliquez surtout pas la vie. Un monofilament de 8-10 livres de
résistance ainsi qu’une canne 6 pieds MHA est recommandé. Pour les
leurres, par contre, il vous faudra investir quelques dollars. Le doré
est un prédateur qui se laisse tenter par des imitations d’écrevisses
ou de ménés, ou encore par des jigs, ces leurre de caoutchouc qui
représente en riens la nourriture. Une poignée de jigs, qui sont
disons-le très peu dispendieux, de couleurs variées (en colorie: jaune,
blanc, chartreuse, noir et brun) équipés de têtes de 3/8 oz et plus
suffira à vous faire attraper votre premier doré. Ajoutez à cela
quelques poissons nageurs (Rapala, Yo-Zuri ou autres) pour des
présentations différentes, et vous voilà fin prêt pour l’aventure!
(Permettez-moi de mentionner qu’on n’utilise jamais d’avançon d’acier
au doré, sauf si le brochet est présent sur le même plan d’eau, et
encore on ne devrait utiliser les avançons QUE sur les poissons
nageurs, et JAMAIS sur les jigs.) Présentez vos leurres (jig) à la
manière d'un YOYO pour ceux qui ont joué avec ce produits.
La
technique de base est fort simple. Le doré étant une espèce qui vit en
groupe, il vous faut concentrer vos premiers efforts à localiser un
banc de prédateurs. Pour ce faire, si vous êtes en embarcation, partez
simplement à la traîne avec un poisson nageur et longez les structures.
Dès que vous prenez un doré, notez l’endroit exact où celui-ci a mordu,
et revenez-y immédiatement. Il est primordial de noter cet endroit
spécifique de manière pointue, comme par exemple avec un GPS, car il se
peut très bien qu’une seule souche ou une seule roche soit la structure
qui abrite la famille de votre premier poisson capturé, et vous
installer à 30 ou 40 pieds de cet endroit limiterait vos chances de
prendre ses congénères. Bon. Vous voilà installé sur l’endroit même où
votre premier doré a mordu. Maintenant qu’un membre de la famille s’est
manifesté, il vous reste à reprendre la chasse de son groupe! Changez
votre leurre pour un jig que vous dandinerez (« jigger » consiste à
monter et redescendre le leurre à la verticale sur une hauteur de 1-2
pieds, suffisamment lentement pour que la ligne soit TENDUE EN TOUT
TEMPS, car la touche du doré est très délicate, et un manque de tension
dans le fil vous empêcherait de sentir le poisson mordre) en cet
endroit jusqu’à ce que les morsures cessent. Par la suite, reprenez le
même manège, soit de repartir à la traîne avec un poisson nageur pour
trouver une autre structure, et « jigger » cette structure, et ainsi de
suite.
Il est aussi possible de prendre du doré à partir de la
berge, au lancer. Lancez simplement votre leurre (jig ou poisson
nageur) a la sortie des pointes et remous. et récupérez-le en
effectuant des pauses. a contre courant.
Gaetan Desbois (Pro...slash the rock)